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CLUB ANDARE IN GIRO

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Le Salento, un Finistère à l'italienne

Pubblicato da oleg su 2 Settembre 2011, 01:01am

Tags: #I Nostri Speciali

http://s2.lemde.fr/image/2010/10/14/405x270/1425904_7_a4bf_le-rempart-d-otrante.jpgLongtemps, les côtes du Salento ont été une porte sur l'Orient. De ce “finis terrae” italien des Pouilles, à quelques milles marins de l'Albanie et de la Grèce, sont parties nombre de croisades. À l'inverse, les envahisseurs n'ont pas manqué d'y débarquer au fil du temps. Les colons grecs ont ouvert la voie au VIIIe siècle avant Jésus-Christ suivis, après la chute de Rome, par les troupes de l'empire byzantin, les Normands et les Souabes de la dynastie des Hohenstaufen.

Plus tard, la région fut rattachée au Royaume de Naples, comme d'au - tres régions d'Italie du Sud. Tous ces peuples et ces cultures ont façonné la péninsule salentine qui s'avance entre l'Adriatique et la mer Ionienne. Exposées aux raids et aux attaques, ses villes portuaires ont dû se doter de remparts et de citadelles, de Brindisi à Tarente, en passant par Gallipoli et Otrante. Une défense insuffisante, cependant, face aux assauts des Ottomans qui, en 1480, s'empare d'Otrante lors de la célèbre bataille du même nom. Sous le commandement de Gedik Ahmed Pacha, les Turcs massacrèrent la quasi totalité de la population, décapitant quelque 800 habitants qui refusaient d'abjurer leur foi. Les rares survivants furent réduits en esclavage. Jamais la ville ne réussit à surmonter le traumatisme et ne retrouva sa splendeur passée.

 

Son monastère San Nicola di Casole renfermait pourtant l'une des plus riches bibliothèques d'Europe. Aujourd'hui, avec son port de plaisance baignant dans des eaux turquoise, son château fort massif qui semble dormir tel un vieux chat, ses ruelles aux maisons blanches et ses remparts face au grand large, la petite ville de 5 500 habitants ressemble à une bonbonnière. Niché en hauteur, le centre historique est souvent balayé par de puissantes rafales de vent. Mais cela ne décourage pas pour autant les touristes qui s'y pressent dès les premières heures du jour pour admirer le pavement de la cathédrale d'Otrante.

 

“C'est une mosaïque unique en son genre, réalisée par Pantaleone, un moine basilien et mosaïste du XIIe siècle, indique la guide Stefania Marchesi. Y figurent aussi bien des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament que des figures mythologiques, des monstres fabuleux, les signes du zodiaque et même des personnages chevaleresques comme le roi Arthur, ce qui reflète bien le brassage de cultures qui existait dans la ville au Moyen Âge.” Étrangement, la mosaïque vieille de près de mille ans n'est guère protégée.

 

Si la zone centrale est délimitée par des cordons que l'on enlève pour accueillir les fidèles le temps de la messe, les visiteurs piétinent allègrement les allées latérales. Et vu le nombre de curieux qui viennent contempler les crânes des 800 martyrs exposés dans d'énormes placards vitrés, les tesselles noires et blanches risquent de ne pas résister longtemps au va-et-vient incessant des talons et semelles modernes.

 

Après ce bain de foule, une excursion s'impose aux lacs Alimini, au nord d'Otrante – une oasis protégée au coeur d'une nature sauvage, à quelques pas de la Baie des Turcs. Cette magnifique plage de sable où, comme son nom l'indique, aurait débarqué l'ennemi ottoman, est incontestablement l'un des plus beaux sites naturels des Pouilles. En direction du sud, en revanche, sur la route menant à Santa Maria di Leuca, la côte n'est qu'une longue suite de roches, de criques et de grottes marines.

 

À Punta Palascia, à la sortie d'Otrante, se trouve le point le plus à l'est de l'Italie, également point de séparation officielle entre l'Adriatique et la mer Ionienne. Le long de ces vastes étendues de rochers léchés par des eaux transparentes, les paysages sont spectaculaires : Castro et sa grotte Zinzulusa s'ouvrant sur la mer ; Santa Cesarea Terme et Porto Badisco… autant de petites stations balnéaires qui séduisent d'emblée les visiteurs de passage. Quant à Santa Maria di Leuca et ses belles villas du XIXe siècle en bord de mer, la légende veut que saint Pierre, en route pour Rome, y ait débarqué de Palestine.

 

C'est en remontant la côte Ionienne en direction de Tarente que l'on trouve les longues plages sablonneuses qui font la joie des estivants. Parmi les plus importantes, citons Torre San Giovanni, Porto Cesareo et surtout Gallipoli. Blottie sur une île dont le pourtour ne dépasse pas 1,5 kilomètre, cette antique cité mérite bien son nom : en grec, Gallipoli signifie “belle ville”. Bien à l'abri derrière ses remparts, ce petit port de mer aux eaux limpides possède, en effet, un cachet incomparable. Surnommé la “perle de la mer Ionienne”, il fut un point stratégique au temps de la Magna Grecia, mais connut véritablement son âge d'or aux XVIe et XVIIe siècles. Il doit notamment sa fortune au commerce de l'huile d'olive lampante, destinée à l'éclairage public et domestique, qui s'exportait vers toute l'Europe, de l'Angleterre à la Russie, en passant par la Scandinavie.

 

Sur les trente-cinq pressoirs à huile hypogés que comptait la ville, il n'en reste plus que deux aujourd'hui, dont un a été transformé en musée. Autrefois, huit à douze personnes y vivaient et travaillaient d'octobre à avril, sans jamais remonter à la surface et voir la lumière du jour, à l'exception de quatre journées à Pâques. Les conditions de travail étaient si dures qu'aucun habitant de Gallipoli ne voulait y descendre. Seuls des paysans venus de l'intérieur des terres acceptaient de se laisser enfermer dans ces espaces réduits, avec les ânes, dans la moiteur et la puanteur des olives en fermentation.

 

La richesse passée de la ville se reflète également dans les confréries qui continuent d'exister entre ses murs. Jadis réparties par métier –notaires, marins pêcheurs, médecins…– elles font aujourd'hui encore la renommée de Gallipoli grâce à leurs processions spectaculaires durant la Se maine Sainte. À quelques kilomètres de Gallipoli, en remontant vers le nord, se trouve l'un des endroits les plus enchanteurs du globe. Le Parc naturel de Porto Selvaggio est un ultime paradis, un éden sauvage de toute beauté, où le maquis méditerranéen s'ébat dans une rare luxuriance.

 

Dans ses criques, les noirs rochers jouent avec une mer d'un bleu cristallin, où scintillent les reflets tachetés d'or du soleil. Seuls les cris de la huppe ou les chants de la fauvette à tête noire nichant dans les pinèdes voisines viennent troubler le silence des lieux. La paix qui émane de ce parc de 1000 hectares est si puissante que l'on éprouve toutes les peines du monde à le quitter le soir venu. Il faut rendre hommage à la détermination de Renata Fonte, l'adjointe à la municipalité de Nardò dont dépend le parc, assassinée en 1984 alors qu'elle luttait pour préserver le site contre le lotissement et la spéculation immobilière. Malheureusement, les habitants de la région risquent de devoir reprendre son combat, puisque l'État envisagerait de bâtir une centrale nucléaire dans les environs… ( Fonte: http://www.lemonde.fr/voyage/article/2010/10/19/le-salento-un-finistere-a-l-italienne_1425902_3546.html)

Régine Cavallaro

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